Chaque secteur d’activité dispose de règles qui lui sont propres. Pour les corps de métiers exposés à des risques sur leur lieu de travail, il est important de disposer de certains accessoires. Il s’agit notamment des équipements de protection individuelle (EPI) qui jouent un rôle crucial au quotidien. Ils préservent les professionnels et limitent les accidents. Ils sont indispensables pour les travailleurs du domaine des BTP. Afin de remplir le rôle qui leur est réservé, les EPI doivent être conformes à certaines normes et obligations. Découvrez celles dont il est question pour la sécurité des travailleurs du BTP.
Quelles sont les normes EPI pour les travailleurs de la construction ?
Les équipements de protection pour les travailleurs du BTP sont variés. Pour que chacun soit reconnu comme des EPI valables, ils doivent respecter des normes de fabrication définies de façon stricte.
Le casque
Le casque est l’équipement de protection par excellence sur les chantiers. Il sert à protéger la tête d’éventuels chocs dus à la chute de matériaux lourds. Il existe différents modèles, dont :
- les casques aérés,
- ceux munis d’une visière intégrée,
- ceux possédant un bandeau de tête.
Vous devez faire votre choix en fonction de l’activité précise que vous menez.
Peu importe son utilisation, il est important que votre casque soit véritablement solide à l’extérieur. Il faut aussi que la partie en contact avec votre tête soit suffisamment confortable pour amortir les chocs sans vous faire plus mal. Dans cette optique, il doit être conforme à la norme NF EN 397/A1. Par ailleurs, vous ne devez pas l’utiliser au-delà de la date limite d’utilisation.
Les gants
En dehors du casque, vous avez un grand choix de vêtements pour le secteur du second œuvre et qui servent à la protection individuelle. Dans cette catégorie, il est nécessaire de compter les gants de protection qui sont de différents types et classés en trois catégories. La première assure une protection contre les risques mineurs, ceux dont les effets sont superficiels.
Les gants de la catégorie 2 vous protègent des abrasions, perforations et coupures. Ceux de la catégorie 3 sont les plus indiqués si vous faites des manipulations complexes avec de très grands risques. De façon générale, vos gants doivent être conformes à la norme NF EN ISO 21420 sur le confort et l’efficacité.
Les chaussures de sécurité
Sur un chantier, il est également opportun d’avoir des chaussures de sécurité. Elles préservent les pieds des perforations, coupures et chocs. Elles sont souvent renforcées avec des plaques de métal qui sont disposées au niveau des orteils. Pour être considérées comme efficaces, elles doivent correspondre à la norme NF ISO 20345.
Les employeurs ont-ils l’obligation de fournir à leurs travailleurs l’EPI approprié ?
Les équipements de protection individuelle ne sont pas à la charge des travailleurs. C’est valable aussi bien dans le domaine des BTP que dans d’autres. Leur mise à disposition fait partie des obligations de l’employeur. Ce dernier doit s’assurer de leur bonne utilisation par les employés. Il doit aussi faire en sorte que les EPI fournis respectent quelques conditions.
Premièrement, ils doivent être disponibles gratuitement. Même si l’employeur les fournit, il est opportun de spécifier que ce n’est pas moyennant une contribution des salariés. Tous les EPI requis doivent être gratuits.
Deuxièmement, il est essentiel qu’ils soient appropriés aux risques à prévenir et au travail à réaliser. Autrement dit, il ne sert à rien de fournir des EPI si ces derniers ne sont pas en adéquation avec la tâche à effectuer. Si tel est le cas, leur efficacité est remise en question et les travailleurs deviennent vulnérables.
Pour finir, tous les équipements de protection individuelle doivent être vérifiés et entretenus périodiquement. Cette mesure est essentielle, car elle permet de garantir leur durabilité. Bien entendu, cette mission n’est pas à confier aux salariés eux-mêmes. L’entretien doit être effectué par des professionnels en la matière.
Par ailleurs, les EPI doivent être compatibles entre eux. En d’autres termes, il est important qu’ils soient complémentaires, spécialement lorsqu’ils doivent être combinés. Il y a certaines tâches et travaux qui exigent que plusieurs EPI soient adoptés en même temps. Si tel est le cas, leur compatibilité devient indispensable.
Existe-t-il des exemptions aux exigences en matière d’EPI ?
Même si les EPI sont considérés comme obligatoires, il existe certains cas très rares dans lesquels ils ne sont pas nécessaires. Dans le secteur du BTP par exemple, ce principe peut aussi être appliqué. Tous les travailleurs d’un chantier ne sont pas exposés de la même façon aux risques. Tout dépend des missions qui leur incombent et de leur niveau de difficulté.
Pour un ouvrier chargé du gâchage du mortier et du béton par exemple, les EPI ne sont pas requis. Il s’agit d’une tâche qui consiste uniquement à mélanger du ciment, des agrégats et de l’eau. Tout ce dont il a besoin, c’est d’une bétonnière en bon état et d’une précision des proportions à utiliser.
Comme ce travail, d’autres tâches mineures peuvent être exécutées sans recourir aux EPI. Toutefois, cela voudra dire que la personne qui s’en occupe n’est impliquée dans aucun autre processus plus complexe. Dans le cas contraire, il est crucial qu’il soit équipé des protections adaptées.
Qui est chargé de faire respecter les normes EPI dans le secteur de la construction ?
Dans le secteur de la construction, la sécurité est un sujet assez sensible. Elle doit absolument être assurée aux ouvriers afin de leur permettre de remplir les obligations de l’entreprise et de prévenir les déconvenues. De ce fait, le respect des normes EPI est non seulement une obligation, mais surtout une responsabilité. Évidemment, elle incombe au chef d’entreprise.
En tant que représentant de la structure et responsable de tous ses collaborateurs, c’est à lui que revient la charge de veiller à cet aspect du fonctionnement. Il doit alors vérifier plusieurs éléments. Premièrement, le chef d’entreprise doit veiller à mettre à la disposition des ouvriers tout l’équipement légalement prescrit. Il doit contrôler la qualité de celui-ci en constatant la présence effective du marquage CE sur le matériel.
Deuxièmement, il doit s’assurer que les conditions liées au stockage, à l’utilisation et à l’entretien de l’EPI sont optimales. Dans ce sens, des contrôles relatifs à des points tels que l’utilisation personnelle ou le nettoyage doivent être effectués. En dernier, le chef d’entreprise se doit de veiller au remplacement du matériel lorsqu’il a atteint sa limite d’usage. Une fois que tout cela est fait, il peut procéder à l’inscription du port de l’EPI au rang des obligations. Il assure ainsi la sécurité de ses collaborateurs.
Puisque la tâche est loin d’être facile, le responsable de la structure peut se faire aider par le maître d’ouvrage. Ce dernier se chargera alors du contrôle au niveau des ouvriers et devra effectuer un rapport sur le respect des normes. Cela permettra à son supérieur de prendre les mesures nécessaires en cas d’irrégularités.