Le bien-être des salariés dans une entreprise est un paramètre tout aussi stratégique que la logistique. Une mauvaise qualité de vie au travail suffit pour ruiner votre entreprise et détruire votre image de marque auprès des acteurs externes (talents potentiels, investisseurs, clients, etc.).
Pour le bien de votre enseigne, il est donc impératif que vous preniez du temps afin de vous poser les bonnes questions. Qu’est-ce que la QVCT ? La QVCT est-elle différente de la QVT ? Quels sont les avantages d’améliorer la qualité de travail au sein de l’entreprise ? Qu’en est-il des législations à cet effet ? Pour mieux comprendre, voici un guide sur l’utilité de la QVCT.
QVCT ou QVT : Définition
La qualité de vie au travail (QVT) désigne l’ensemble des paramètres qui permettent aux salariés de se sentir bien dans leur environnement professionnel et de s’épanouir dans leur travail. L’histoire de la QVT remonte aux années 2000 avec l’ANACT. Cette démarche prend de l’ampleur en 2010, l’année de la mention de la QVT dans l’ANI pour la première fois.
Elle passe à la QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail), 22 ans après sa création, avec un accent particulier mis sur les conditions de travail. La définition de la QVCT est donc similaire à celle de la QVT puisqu’il s’agit d’une version améliorée du même concept. Elle touche la quasi-totalité des aspects de la vie professionnelle tels que :
- la santé ;
- la sécurité au travail ;
- l’équilibre émotionnel ;
- la reconnaissance professionnelle ;
- la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle, etc.
Lorsque les principes de la QVCT sont appliqués, elles permettent aux salariés de se sentir motivés et engagés dans leur travail. Cela peut avoir un impact positif sur leur performance, leur productivité et leur satisfaction au travail. Elle est également bénéfique pour l’employeur, car elle peut réduire l’absentéisme, le taux de roulement et les coûts liés aux accidents du travail.
En quoi la QVCT est-elle utile et indispensable en entreprise ?
Améliorer la qualité de vie au travail offre aux entreprises (employeurs comme salariés) de nombreux avantages. C’est justement l’objectif de la QVCT comme l’explique cet article.
Motiver les employés
Lorsque les employés comprennent l’importance de leur travail et qu’ils voient l’impact positif qu’ils ont sur leur entreprise, cela peut les motiver à effectuer un travail plus qualitatif. L’amélioration de la QVCT vient donc optimiser le processus de service afin de satisfaire au mieux les clients. Le travail s’en trouve plus efficace, ce qui accroît le taux d’engagement des collaborateurs.
Diminuer les risques de désengagements
La QVCT favorise la communication des employés en rapport avec leur travail, ce qui aide à prévenir ou réduire les éventuelles situations de désengagement. Ceux-ci sont donc encouragés à partager les difficultés et les préoccupations liées au travail.
Ce dispositif permet aux employés de se sentir écoutés et compris. Il peut également fournir aux employeurs des informations précieuses sur les aspects à travailler afin d’améliorer la qualité de vie au travail.
Prévenir les risques psychosociaux
Un autre avantage important de la QVT est son utilité indéniable dans la prévention des risques psychosociaux. Grâce à ces différents systèmes pour faciliter l’expression des salariés, elle permet une meilleure prise en compte des risques professionnels. Des actions préventives peuvent ainsi être entreprises afin d’éviter la survenue d’événement fâcheux.
Mettre en valeur la marque employeur
Améliorer la QVCT constitue un facteur clé pour valoriser la marque employeur de l’entreprise, augmenter son attractivité auprès des talents et fidéliser ses collaborateurs.
En effet, de bonnes conditions de travail favorisent l’épanouissement professionnel des employés et suscitent l’intérêt de potentiels candidats. De plus, les salariés satisfaits de leur environnement de travail ont tendance à être plus impliqués, motivés et fidèles. Ils contribuent donc à renforcer la réputation de l’entreprise en tant qu’employeurs de choix.
Faciliter l’intégration des changements
Dans des conditions de travail optimales, les employés doivent être associés aux différentes étapes des changements qui se préparent au sein de l’entreprise. Cela implique que vous leur permettiez de tester, évaluer et ajuster en situation réelle tout ou partie des modifications envisagées par le projet.
Par ailleurs, un processus orienté QVCT sert à garantir que les changements sont bien adaptés aux besoins et aux réalités des employés. Le stress lié à ce genre de révolution s’en trouve considérablement réduit et l’adoption des nouvelles politiques et procédures devient plus facile.
Quelles sont les dispositions légales pour l’amélioration de la QVT au travail ?
Les axes de travail fixés par l’ANACT représentent un outil précieux pour aider les entreprises à aborder la question de la QVT ou QVCT de manière constructive. En effet, certains d’entre eux font désormais partie intégrante des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO).
La loi Rebsamen du 17 août 2015 a réorganisé la structuration des NAO en 3 blocs essentiels. Ces différentes parties sont : la rémunération, le temps de travail, la gestion des emplois et des parcours professionnels, ainsi que la qualité de vie et conditions de travail.
La section relative à la QVCT comporte à son tour 7 axes de négociations annuelles et obligatoires. Il s’agit de :
- la protection sociale complémentaire des employés (mutuelles, assurances vie) ;
- l’égalité homme/femme en termes de salaire, d’opportunités, d’évolution interne… ;
- l’insertion professionnelle des personnes handicapées ;
- la pénibilité des conditions de travail ;
- le droit d’expression ;
- et l’équilibre entre vie privée et professionnelle.
Cette approche globale permet de prendre en compte les différentes dimensions de la vie professionnelle des employés et de favoriser une approche plus équilibrée et plus respectueuse de leurs besoins. Il convient de rappeler que la QVT est donc une obligation pour l’employeur.
La loi El Khomri du 8 août 2016 vient enrichir cette négociation avec l’exercice du droit à la déconnexion. Elle vient donc assurer les temps de repos, de congés et de vie personnelle.
