Alors qu’on tend un peu plus vers une ère de connectivité quasi illimitée en 2023, les médias et toutes les organisations publiques ou privées sont de plus en plus exposés aux cyberattaques. Certains d’entre eux ont pris conscience de l’importance de la cybersécurité dans leur mode de fonctionnement en suivant les évolutions. Découvrez quelques tendances liées à la cybersécurité des médias en 2023.
La tendance croissante de l’« hacktivisme » et son impact
L’hacktivisme est une contraction de « hackeur » et de « activisme ». C’est une pratique subversive qui consiste à utiliser des outils numériques pour s’introduire dans un réseau ou un système informatique de façon frauduleuse dans le but de le détourner. On parle surtout d’hacktivisme lorsque ce piratage informatique est fait dans le cadre d’une lutte militante à dimension sociale, politique ou religieuse.
C’est, en d’autres termes, une forme de militantisme dans lequel on utilise des compétences de piratage informatique pour enclencher des changements sociétaux, politiques ou religieux. Les pratiquants sont appelés des « hacktivistes » et opèrent généralement en groupe. Ils procèdent dans la plupart des cas à des attaques DDoS, des Doxxing, ou des défacements encore appelés défaçages. Aussi connue sous le nom cyberactivisme, cette pratique a pris d’ampleur au cours de la dernière décennie et est toujours d’actualité.
L’un des cas récents et graves est la désactivation temporaire en 2020 du site internet du département de police de Minneapolis (États-Unis) et de certains sites gouvernementaux dans le cadre du mouvement « Black Lives Matter ». Le groupe d’hacktivistes Anonymous ou Anon a en effet voulu se prononcer contre la corruption et les brutalités policières après la mort du noir américain George Floyd. Cette série d’attaques DDoS suivie d’une vidéo publiée sur la page Twitter du groupe avait aussi pour but de condamner ces bavures policières qui dans le passé avaient entraîné la mort de Tamir Rice et Michael Brown.
Même si cet acte d’hacktivisme avait pour but de changer les mentalités et de lutter pour la justice sociale, cela avait entraîné la fermeture des sites internet cibles pendant un week-end. D’autres campagnes d’hacktivisme ont causé plus de dommages, comme la divulgation d’informations personnelles et confidentielles, voire incriminantes. C’est la raison pour laquelle tous les médias privés et publics doivent prendre cette tendance menaçante au sérieux. La constitution d’une équipe de professionnels formés dans des écoles comme Cyber Management School est conseillée pour prévenir les attaques d’hacktivisme.
L’utilisation croissance de l’IA et de l’apprentissage automatique dans la cybersécurité
Depuis quelques années, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique ou Machine Learning s’invitent de plus en plus dans le secteur de la cybersécurité. Cette tendance consiste à utiliser des solutions ou méthodes de sécurité basées sur l’IA pour se parer contre les cyberattaques.
Ces solutions sont généralement programmées pour identifier de façon automatique les comportements, les logiciels et les virus malveillants. Elles comparent, pour ce faire, le trafic système et les comportements des utilisateurs d’un environnement donné à ceux d’un environnement similaire prédéfini. L’IA intégrée dans ces solutions déclenche par exemple une alerte au niveau de la sécurité informatique lorsqu’un changement de comportement est constaté par rapport aux comportements de base.
L’utilisation de l’IA et de l’apprentissage automatique offre surtout désormais la possibilité d’aborder la cybersécurité à grande échelle. En effet, la capacité des algorithmes de l’apprentissage automatique à traiter et à analyser de grands ensembles de données pour identifier des anomalies en temps réels permet de vite détecter les cyberattaques. De grands fournisseurs de messagerie électronique et des entreprises ont par exemple opté déjà pour ces solutions qui servent entre autres à :
- empêcher les liens de spam,
- détecter les liens de phishing,
- bloquer les violations de données,
- identifier les images violentes,
- repérer les logiciels malveillants,
- reconnaître les cas de demandes de paiements frauduleuses, etc.
En quelque sorte, l’IA imite la pensée humaine pour détecter les menaces et l’apprentissage automatique surveille le comportement du réseau ou système à la rechercher d’anomalies. Les algorithmes de cette dernière aident surtout l’IA à identifier de nouveaux modèles, à prendre des décisions et à s’améliorer continuellement grâce à l’expérience et l’acquisition de données.
Grâce à cette combinaison, il est par exemple impossible aux utilisateurs de se connecter à un site web malveillant, car les algorithmes de la Machine Learning l’auraient déjà détecté. Ces algorithmes détectent aussi de nouveaux fichiers ou logiciel et les nouvelles activités suspectes.
L’importance du cryptage pour protéger les données sensibles
Le cryptage est désormais utilisé comme un moyen efficace pour protéger les données sensibles des personnes, des médias ou des organisations. Il risque même d’être de plus en plus adopté en 2023 où le monde entre encore plus dans l’ère du numérique.
Cette tendance en vogue depuis quelques années en cybersécurité consiste à convertir les données de leurs formats lisibles dans un format codé par le biais d’algorithmes. Ces données chiffrées ne peuvent être lues ou être traitées qu’après un déchiffrement. Le déchiffrement ne peut être effectué que par des personnes du système, disposant des clés pour le faire.
Avec le cryptage, des intrus ne peuvent donc pas lire ou voler des données à des fins malveillantes. En plus d’éviter le vol de données, ce procédé permet de protéger les données sensibles des médias, protéger la vie privée des personnes, les données bancaires, et favorise des échanges ou transferts sûrs.