Vous vous demandez peut-être en quoi l’endroit où vous garez votre voiture peut bien influencer le prix de votre assurance auto. Et pourtant, c’est un critère déterminant pour les assureurs ! Selon que vous stationnez dans un garage privatif, un parking collectif ou dans la rue, les risques de vol, de dégradation ou d’accident ne sont pas les mêmes. Du coup, les tarifs varient en conséquence. On vous explique tout.
Table des matières
ToggleLes différents types de stationnements
Avant d’aller plus loin, faisons un point sur les principaux modes de stationnement existants. On distingue généralement :
- Le box individuel : garage fermé privatif, souvent associé à un logement
- Le terrain privé : jardin, cour ou allée clôturés autour d’une maison
- Le garage collectif : local fermé partagé entre plusieurs véhicules, typique des immeubles
- Le parking collectif ouvert : aires de stationnement extérieures accessibles à tous
- Le parking collectif fermé ou souterrain : parkings sécurisés nécessitant un badge d’accès
- La rue : places de stationnement publiques dans les villes et villages
Chaque type de parking présente des avantages et des inconvénients en termes de sécurité, de praticité et de coût. Mais ce que votre assureur va surtout regarder, c’est le niveau de risque associé.
L’influence de votre stationnement sur votre assurance auto
Au moment d’établir un devis pour une assurance auto, votre assureur va étudier votre “profil de risque”. Et votre mode de stationnement entre dans l’équation, au même titre que votre bonus/malus, votre véhicule ou votre lieu de résidence.
Pourquoi ? Car selon l’endroit où votre véhicule passe ses nuits, il sera plus ou moins exposé :
- Aux tentatives de vol et d’effraction
- Aux dégradations volontaires (rayures, pneus crevés, bris de glace)
- Aux aléas météorologiques (grêle, tempête, chute de branches)
- Aux petits accrochages (chocs sur le parking, ouvertures de portières)
Logiquement, plus votre voiture est à l’abri dans un lieu privé et sécurisé, moins elle risque d’être volée ou abimée. Votre assureur estimera donc que le risque de sinistre est limité et vous proposera une prime plus avantageuse.
Concrètement, voici les tarifs annuels moyens constatés en décembre 2024 selon le mode de stationnement (chiffres LeLynx) :
- Jardin clos privé : 611€
- Garage fermé individuel : 618€
- Parking fermé collectif : 696€
- Voie publique : 717€
- Parking collectif plein air : 721€
- Garage public surveillé : 734€
On voit clairement que les lieux de stationnement privatifs (box et terrain clôturé) permettent de payer moins cher son assurance auto. A l’inverse, garer son véhicule sur la voie publique ou dans des parkings collectifs ouverts fait grimper la facture de près de 20% !
Ce critère “parking” a donc un impact non négligeable sur votre budget auto. D’autant qu’il peut se cumuler avec le critère “géographique”. Ainsi, pour un même mode de stationnement, les écarts de tarifs peuvent aller du simple au double selon votre région.
Par exemple, pour une voiture garée dans un garage public surveillé, comptez en moyenne :
- 592€/an en Bretagne
- 635€/an en Normandie
- 809€/an en région PACA
Bref, vous l’aurez compris : quand on cumule stationnement à risque et région chère à assurer, la note peut très vite s’envoler. Heureusement, il existe des solutions pour alléger la facture.
Optimiser le coût de son assurance auto
La première consiste bien sûr à comparer les devis pour une assurance auto avant de vous engager. En mettant les assureurs en concurrence, vous avez toutes les chances de dénicher un contrat compétitif, y compris si vous n’avez pas de garage.
La seconde consiste à adapter vos garanties à votre mode de stationnement. Par exemple, si vous garez votre véhicule dans la rue ou sur des parkings collectifs, il est vivement recommandé d’opter pour une formule tous risques avec des garanties étendues contre le vol, le vandalisme et les dommages accidentels. Vous paierez plus cher qu’une simple formule au tiers, certes, mais vous serez mieux protégé en cas de pépin.
À l’inverse, si vous disposez d’un box privatif ou si votre voiture dort dans votre jardin, vous pourrez vous contenter d’une formule d’entrée de gamme au tiers voire au tiers plus. L’essentiel étant de trouver le juste équilibre entre couverture et prix.
Prévenir votre assurance en cas de changement
Dernière précision importante : pensez à signaler tout changement de mode de stationnement à votre assureur.
Imaginons par exemple que vous déménagiez et passiez d’un garage individuel à des places de parking dans la rue. Ce “surrisque” doit impérativement être déclaré à votre assurance, sous peine de voir votre contrat caduc. Et tant pis si la prime augmente, c’est le prix d’une couverture efficace.
De même, si vous changez pour un stationnement plus sécurisé, prévenez sans tarder votre assureur. Vous bénéficierez peut-être d’un réajustement de prime à la baisse, ce serait dommage de passer à côté.
Attention cependant à rester honnête sur votre mode de stationnement principal. Prétendre garer son véhicule dans un box alors qu’il est dans la rue est considéré comme une fausse déclaration par l’assureur. Non seulement vous risquez des pénalités, mais en plus l’assureur peut refuser de vous indemniser en cas de sinistre.
Pour éviter les mauvaises surprises, le mot d’ordre est donc la transparence. En déclarant la réalité de votre stationnement et en ajustant vos garanties en conséquence, vous ferez des économies tout en restant bien assuré. De quoi dormir sur vos deux oreilles, que votre voiture passe la nuit dehors ou au chaud dans un garage.